L'ancienne mairie de Saint-Martin-des-Champs construite en 1864
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XIXe SIECLE

DELIBERATIONS

du

CONSEIL MUNICIPAL

1845 - 1880

Les péocupations à l'ordre du jour des conseils municipaux du jour se réunissant vers milieu du siècle : chemins vicinaux, école paroisse Saint-Martin sont les mêmes que pour la période précédente.

En ce qui concerne la voirie, on estime que le réseau est suffisant, et l'on ne saisit pas l'importance des facilités de communication. Une route désservant une ville doit être payée par la ville desservie ; un chemin se rendant à une ferme doit être payé par cette ferme.

En ce qui concerne la paroisse, la commune accepte finalement, après bien des hésitations et des reports d'une année sur l'autre d'une décision définitive, de verser une contribution à la fabrique de Saint-Martin.

En 1847, on accepte de participer à la reconstruction du clocher de l'église de Saint-Martin qui croulait sous le poids de ses cloches.

En 1848, il n'est plus nécessaire de porter serment de fidélité au roi avant de voter pour l' élection des conseillers municipaux ; de nouvelles lois électorales ont été promulguées à l'Assemblée nationale à Paris, où de graves évènements se produisent cette année là. Le maire se trouve nommé "citoyen maire" et doit juger de la réclamation faite par des cultivateurs de la commune, qui se trouvaient sur la liste des jurés, et qui déclarent ne pouvoir en faire partie, ne sachant pas lire : " l'instruction donnée de leur temps dans les écoles se bornait généralement à la lecture du latin, ils savent à peine écrire leur nom pour signer". Le citoyen-maire fait droit à leur réclamation.

En 1857, les problèmes d'implantation de l'école et de la mairie se posent avec acuité supplémentaire. Le local déja occupé n'étant plus disponible, on loue une maison qui remplira le double rôle de mairie et d'école , rue de Porsmeur en Morlaix, presque sur la place de Saint-Martin-des-Champs. On voit persister cette ambiguité entre Morlaix et Saint-Martin-des-Champs, entre paroisse et commune que nous avons vu e dès les origines de Saint-Martin..

C'est en 1860 que l'on parle pour la première fois du chemin de fer de Rennes à Brest. Il est question d'un choix entre deux tracés pour le franchissement de la vallée de Morlaix, l'un passant par Saint-Martin, l'autre au sud de Morlaix avec gare au Marchallac'h. Saint-Martin souhaite que la première solution soit retenue et que les travaux avancent vite, afin de répondre dans les plus courts délais au désir des populations bas-bretonnes de les mettre en possession d'un chemin de fer qu'elles attendent depuis si longtemps. L'intérêt principal de chemin de fer est qu'il répond aux besoins "du commerce et de l'agriculture". En 1861, les projets d'implantation de la gare se précisent, et par malchance, la maison louée par la commune pour servir de mairie et d'école se trouve sur l'emprise de la future gare, elle est donc menacée d'être abattue..Il est grand temps de construire un bâtiment pour abriter la maison commune et une école de 100 élèves.

On découvre enfin après- soixante-dix ans d'existence de la commune- , que l'imbrication des deux communes de Saint-Martin-des-Champs et de Morlaix pose plus de problèmes qu'elle n'en résoud et qu'une construction purement Saint-martinoise "serait un commencement de chef-lieu pour cette commune qui n'en a pas encore". Date historique que celle du 17 octobre 1861 ! l'affaire de réalise en 1862. On acquiert le terrain (de l'ancienne mairie, en haut de la rue Villeneuve) pour 1.800 F, on fait un devis des travaux : 13.500 F.(Architecte M. PUYO), et l'on vote une imposition supplémentaire pour financer cette dépense. Il est prévu de rembourser la somme en douze années.L'unanimité se fait au conseil pour voter ce projet (1862)

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. La mairie-école voit le jour lentement pendant toutes les années soixante. La comune s'endette pour la payer : le devis, prévu trop juste, met le budget en déficit. Il faut vendre des terrains vagues et des délaissés de la route impériale n°12 (l'ancienne RN 12).

C'est à cette époque que Saint-Martin s'oppose à Morlaix pour une question de déplacement de cimetière. Quelques citations sont assez savoureuses à rappeler, "La commune de Morlaix seule et sans consulter celle de Saint-Martin-des-Champs", " La commune de Morlaix n'a pas demandé son avis à celle de Saint-Martin-des-Champs".

En 1870 , c'est la guerre.